Chapitre 9. Le système de fichiers

Table des matières
1. L'arborescence
2. Les périphériques
2.1. L'accès aux périphériques
2.2. Exemple de périphériques
2.3. Les partitions
2.4. Les périphériques spéciaux
3. Intégration d'un système de fichiers

1. L'arborescence

Contrairement au système de fichiers Windows, il n'existe pas de lecteurs A:, C:, etc...

L'entrée du système de fichier se situe à la racine, notée / .

Ensuite, il existe un certain nombre de répertoires présents par défaut. Chaque répertoire a un rôle bien précis, comme indiqué dans le tableau ci-dessous.

Tableau 9-1. Le système de fichiers de Linux

RépertoireDescription
/Répertoire "racine", point d'entrée du système de fichiers
/bootRépertoire contenant le noyau Linux
/binRépertoire contenant les exécutables de base, comme par exemple cp, mv, ls, etc...
/devRépertoire contenant des fichiers spéciaux nommés devices qui permettent le lien avec les périphériques de la machine
/etcRépertoire contenant tous les fichiers de configuration du système
/homeRépertoire contenant les fichiers personnels des utilisateurs
/libRépertoire contenant les librairies et les modules du noyau (/lib/modules)
/lost+foundRépertoire spécial contenant les fichiers abimés ou trouvés après un crash du disque dur. Il y en a un dans la racine de chaque partition Linux.
/mediaRépertoire vide dans lequel on "montera" (cf ci-dessous) les médias externes (CD, disquette, clé USB)
/mntRépertoire vide dans lequel on "montera" (cf ci-dessous) d'autres systèmes de fichiers
/procRépertoire contenant des fichiers spéciaux représentant certaines caractéristiques matérielles ou certains paramètres du noyau.
/rootRépertoire personnel de l'administrateur
/sbinRépertoire contenant les exécutables destinés à l'administration du système
/sysRépertoire contenant des fichiers spéciaux représentant certaines caractéristiques matérielles ou certains paramètres du noyau.
/tmpRépertoire contenant des fichiers temporaires utilisés par certains programmes
/usrRépertoire contenant les exécutables des programmes (/usr/bin et /usr/sbin), la documentation (/usr/doc), et les programmes pour le serveur graphique (/usr/X11R6).
/varRépertoire contenant les fichiers qui servent à la maintenance du système (les fichiers de logs notamment dans /var/log)

2. Les périphériques

2.1. L'accès aux périphériques

Une des originialités des systèmes Unix est leur manière d'accéder aux périphériques. Chaque périphérique du système (souris, disque dur, lecteur CD, carte son, etc...) est représenté par un fichier, à quelques exceptions près (clavier, carte réseau et carte graphique). Le fait d'écrire dans un tel fichier va envoyer des commandes au périphérique. Le fait de lire dans un tel fichier permet de recevoir des données du périphérique. C'est une méthode très simple qui a fait ses preuves !

2.2. Exemple de périphériques

Tableau 9-2. Exemple de périphériques

FichierPériphérique
/dev/psauxLe port PS/2 de la souris
/dev/fd0Le lecteur de disquettes
/dev/hdaLe disque dur IDE primary master
/dev/hdbLe disque dur IDE primary slave
/dev/hdcLe disque dur IDE secondary master
/dev/hddLe disque dur IDE secondary slave
/dev/sdaLe premier disque dur SATA
/dev/sdbLe second disque dur SATA
/dev/sdcLe troisième disque dur SATA
/dev/sddLe quatrième disque dur SATA
/dev/ttyS0Le port série COM1
/dev/ttyS1Le port série COM2

2.3. Les partitions

Pour connaître la position de vos disques durs IDE et de vos lecteurs de CD (primary master, primary slave, secondary master ou secondary slave), le plus simple est de regarder dans le BIOS. Vous pouvez aussi le savoir à partir des branchements des nappes IDE et des cavaliers sur les disques durs ou les lecteurs de CD : primary correspond à la première nappe IDE, et secondary à la seconde ; sur chaque nappe, on peut brancher au plus deux périphériques, un master et un slave (ça se règle avec un cavalier sur le périphérique).

Sur un disque dur IDE ou SATA, les partitions sont numérotées de la façon suivante :

Tableau 9-3. La numérotation des partitions

TypeOrdreNuméros
primaires et étenduesOrdre d'apparition sur le disquede 1 à 4
lecteurs logiquesOrdre d'apparition dans la partition étenduede 5 à 20

Exemples :

  • Si vous avez 4 partitions primaires, elles sont numérotées dans l'ordre hda1/sda1 (hda1 pour un disque IDE / sda1 pour un disque SATA), hda2/sda2, hda3/sda3 et hda4/sda4.

  • Si vous avez dans l'ordre : 2 partitions primaires, 1 partition étendue avec 3 lecteurs logiques dedans, et 1 dernière partition primaire à la fin, ça donne :

    • Les deux premières partitions primaires sont hda1/sda1 et hda2/sda2,

    • La partition étendue est hda3/sda3,

    • Les lecteurs logiques de la partition étendue sont, dans l'ordre, hda5/sda5, hda6/sda6 et hda7/sda7,

    • La dernière partition primaire est hda4/sda4.

2.4. Les périphériques spéciaux

Il existe un certain nombre de périphériques "spéciaux" qui ne correspondent à aucun matériel, mais qui servent quand même !

Tableau 9-4. Exemple de périphériques spéciaux

FichierPériphérique
/dev/nullTout ce qui est envoyé à ce périphérique est détruit
/dev/zeroOn peut lire une infinité de zéros depuis ce périphérique
/dev/randomOn peut lire des nombres aléatoires depuis ce périphérique

3. Intégration d'un système de fichiers

Considérons deux disques : un disque principal, et un disque contenant les répertoires utilisateurs. Au départ, les deux disques sont séparés.

Figure 9-1. Avant intégration

Nous allons pouvoir intégrer le second système de fichier dans le répertoire /home du premier à l'aide de la commande mount.

Par exemple, si le deuxième système de fichiers est /dev/hdb1, il suffira de taper :


# mount /dev/hdb1 /home

pour obtenir la configuration suivante :

Figure 9-2. Après intégration